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Les cigognes de Koh Samui

7 septembre 2012

7 jours plus tard

Que s'est-il passé? Une avalanche d'obligations, telle un typhon, aurait-elle balayé ces moments de grâce et de bonheur exceptionnels?

A première vue, c'est le sentiment fugace de la rédactrice qui s'installe enfin paisiblement devant son écran en ce début de week-end.

Mais NON! Nous ne nous laisserons pas abattre par la routine, le stress et la morosité. Nous avons emmaganisé tant de pépites de zénitude et de bien-être que nous sommes prêts à affronter cette nouvelle année et son lot d'épreuves.

Revenons à notre périple. Accordons quelques lignes de commentaire à la tentaculaire, tournoyante, déroutante Bangkok. Ce qui frappe avant tout en pénétrant dans la mégapole, c'est la colonisation de l'espace par des engins roulants en tous genres sur d'interminables et larges serpentins routiers, souvent à 4 voies x 2 et qui s'entrecroisent sur plusieurs niveaux. Impressionnant!15 Millions d'habitants! où sont-ils? Y a t-il de la place pour l'individu?

Heureusement que nous avions trouvé un hôtel havre de paix au milieu des buildings du quartier des affaires de Chatuchak pour récupérer de nos promenades harassantes dans la ville. Si la traversée des artères s'est révélée mission périlleuse, la déambulation sur les trottoirs s'est également avérée épique.  Nous avons découvert une foule grouillante, plus nombreuse encore en soirée, se faufilant péniblement mais sans agacement visible, sans agressivité au travers d'innombrables éventaires de restauration, de fringues, de chaussures, de produits de beauté, de gadgets, tous installés provisoirement sur ces bas côtés étroits. Une vision du shopping très dépaysante mais épuisante. Nous sommes restés raisonnables car trop étourdis voire oppressés pour saisir l'opportunité de faire des affaires.

Bien sûr, loin du brouhaha des quartiers peuplés de la capitale, nous avons découvert avec saisissement, les joyaux majestueux que sont le Wat Phra Keo et le Grand Palais, visibles de loin avec leurs flèches dorées, leurs toits ornés de pierreries et de tessons de céramique chamarrés. Ce quartier royal nous plonge hors du temps dans l'univers mythologique thaï peuplé de démons géants chargés de repousser les mauvais esprits, de lions de bronze gardant des portes toutes d'or et de nacre, de garudas et de multiples  Bouddhas. Le sanctuaire principal abrite la statue la plus vénérée de Thaïlande, le Bouddha d'émeraude ( en fait de jade) que le roi revêt, selon les saisons, d'une tunique dorée ornée de diamants, d'une robe d'or émaillée de bleu ou d'une robe aux mailles d'or pur.  Au grand désespoir de Noé, il n'était pas visible le jour de notre visite. Nous avons satisfait sa curiosité en acquérant un livret de commentaires et photos en français, pour une fois! 

Autre curiosité du lieu: nous sommes tombés devant une étonnante maquette en pierre du temple d'Angkor qui rappelle que le Cambodge fut autrefois le vassal de la Thaïlande. Enfin, après cet étourdissement de couleurs miroitantes, nous sommes partis admirer le Bouddha doré couché de 49m du Wat Pho. Pieds nus, le monde entier, bouddhistes et non boudhistes se pressent pour témoigner leur foi avec grande ferveur. Qui de déposer des bouquets de jasmin, des boutons de lotus, des bâtons d'encens, des offrandes de nourriture ou de produits non périssables; certains jettent des piècettes de monnaie dans des vases de bronze pour "réveiller" l'Eveillé. La musique des espèces sonnantes et des gongs constamment frappés participe pour beaucoup à l'étrangeté des lieux. Nous sommes touchés par ce spectacle vivant de la foi bouddhiste.

Le lendemain, tentative de visiter le palais Vimanmek....fermé le lundi depuis peu. Qu'à cela ne tienne, trop de culture nuit à la culture! Nous partons explorer le zoo du parc Dusit. Belle surprise d'un vaste jardin qui nous fait découvrir la faune asiatique. Nous sommes restés fascinés par les nombreux spécimens de reptiles d'un immense terrarium (la Thaïlande est vraiment le pays des serpents), nous avons vu de magnifiques oiseaux exotiques; je suis tombée sous le charme d'un couple de tigres blancs. Bref, petits et grands ont vraiment apprécié ce retour à la nature en pleine ville.

Notre dernier choix de visite s'est porté sur la maison de Jim Thompson, magnifique demeure traditionnelle empreinte du charme du passé, perdue au coeur de la ville moderne. Nous n'avons pas été décus. Ce riche américain féru de culture thaïe a fait construire une spacieuse maison en teck de style Ayuthaya en rachetant et assemblant 6 maisons anciennes autour d'un petit jardin paradisiaque. Amateur d'art éclairé, il a acquis des oeuvres birmanes, thaïes et chinoises remarquables qu'il a rassemblées dans cette demeure. C'est un lieu de beauté et de quiétude exceptionnel auquel nous avons pleinement goûté d'autant que pour une fois nous étions accompagnés d'une adorable guide parlant le français. Nous l'avons quitté sereins et heureux  d'emporter avec nous cette dernière image de Bangkok.

La suite ne fut qu'un enchaînement inoui de déplacements en tous genres (sky train, métro, taxis, avion, bus, voiture) pour regagner notre sol natal.

La bouble est bouclée: Noé, Tristan, Salomé, Luc et Agnès ont dans les yeux une étincelle de bonheur qui ne mourra jamais. 

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27 août 2012

In fine

Ca y est ! Nous avons fait nos adieux émouvants à nos supers voisins qui nous ont fait découvrir avec enthousiasme et générosité leur pays d'adoption.

Dernière nuit à Bangkok avant de reprendre le cours de notre vie d'Occidentaux. 

C'est une ville EPUISANTE ! J'en dirai plus lorsque je serai arrivée sur l'autre continent. A très bientôt.

25 août 2012

Carpe diem: un parcours d'initiation à l'esprit bouddhiste

 

Que de nouveautés saisissantes en si peu de temps. Les kilomètres s'enchaînent et nous sommes heureux d'appréhender différents visages de ce magnifique pays.

 

 Après une escale reposante sur la plage d'Ao Noi près de Prachuap Khiri Kan, le pays de l'ananas, nous avons découvert la région marécageuse d'Amphawa et de Damoen Saduak, ces Venises de l'Asie, où perdurent depuis fort longtemps de magnifiques marchés flottants.

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Nous avons réussi à extirper nos ados du lit à une heure matinale pour admirer ces célèbres barques flottantes chargées de fruits, de plats en tous genres, de chapeaux de paille, d'objets de pacotilles hétéroclites pour touristes; rien ne manquait à cette ambiance folklorique et bon enfant: le montreur de python, la marchande de coconuts, la vieille thaïe vendant ses plants de cocotiers et accrochant des offrandes à un autel de fortune au bord d'un canal. 

La veille, nous avions fait une balade nocturne sur une rivière bordée de végétation touffue. A notre grande surprise, les arbres et arbustes clignotaient comme des sapins de Noël! Les lucioles thaïlandaises paradent par milliers le long des berges en émettant une lumière thromboscopique .

 

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23/08 Cap vers l'ouest: Kanchanaburi: une ville chargée d'histoire à l'orée d'une région montagneuse poissonneuse riche en cascades et couverte de champs de canne à sucre.

Nous avons visité le JEATH war museum tenu par des moines,; dans une longue hutte exigüe en paille sont présentées des coupures de journeaux, des photographies défraîchies et des copies de dessins de prisonniers, qui retracent sobrement les cruelles conditions de vie et de travail forcé des Australiens, Américains, Hollandais, Thaïs imposées par les Japonais lors de la 2° guerre mondiale. Quelques objets de la vie quotidienne, quelques armes rouillées étaient entassés dans des vitrines boiteuses. Les enfants étaient émus.

 

Bien sûr, nous n'avons pas raté l'incontournable Pont de la rivière Kai ( prononcez Quaè ), un 

 véritable piège à touristes! Figurez-vous un pont ferroviaire métallique noir de monde, ( l'original était en bois) équipé de plate-formes pour piétons car de rares trains y circulent tout de même.

24/08 Le parc national d'Erawan ou une ascension mystique grandiose.

Un paysage de montagnes, toujours colonisées par une jungle très dépaysante: des bambous, du teck, des tamariniers, des essences inconnues qui nous fascinent. La nature est généreuse et fascinante. Nous entreprenons une randonnée de 3h à travers le parc d'Erawan. L'ascension de la cascade aux 7 rebonds, les plus belles chutes d'eau que nous ayons jamais vues !  Des singes, animaux agressifs dont il faut se méfier, nous épient depuis le cîme des arbres mais la beauté des lieux nous transporte tous. Les 7 bassins naturels limpides invitent à une baignade purificatrice.... Chacun choisit son bassin et son niveau d'élévation. L'expérience se passe de mots...

25/ 08  Ayuthaya, l'ancienne capitale du royaume de Siam du XIVème au XVIIIème siècle. L'amoureuse des vieilles pierres et surtout de la brique romaine que je suis est aux anges; cette ville est un fantastique site archéologique qui témoigne de la grandeur et de la puissance de cette civilisation. Les ruines des Wat et de leurs sanctuaires, majoritairement en briques rouges, demeurent majestueuses et parlantes, les différents Bouddhas de bronze, de stuc doré et de pierre inspirent les lieux de leur sérénité éternelle....Les chedis, les prangs, sortes de tours funéraires, lancent vers le ciel leurs pointes  Un très beau moment aussi.  

La suite dès que possible. ..Merci de votre compréhension. Bisous à tous les lecteurs.

 

 

22 août 2012

Dernière semaine itinérante sur le continent thaïlandais.

Coucou,

Je vous écris de Ao Noi, un petit village de pêcheurs sur le continent. Nous allons très bien et nous avons entamé notre dernière semaine itinérante à la découverte de la Thaïlande. Nous avons loué un van 10 places avec un chauffeur: nous projetons de visiter les marchés flottants de Damoen Saduak, le pont de la rivière Kwaï, le parc d'Erawan et le site d'Ayuthaya, ancienne capitale du royaume pour finir 2 jours à Bangkok. 
Je tenterai d'écrire de brefs commentaires au fur et à mesure.
Bises à tous
20 août 2012

Escapade sur Koh Tao, l'île tortue

17 et 18 août:il est 9H; nous partons à l'aventure vers Koh Tao via l'île de Koh Pha-Ngan avec seulement nos billets aller bateau. Nous empruntons un mini-bus pour nous rendre à Nathon, le port de Samui. Le conducteur adopte une conduite rock'n roll cahotique qui, nous ne le savons pas encore, préfigure l'aventure mouvementée que nous allons vivre.

Excepté un retard de + d'1 heure et un bateau pourri bondé, le trajet vers Koh Pha Ngan se passe bien. Koh Pha Ngan se présente comme une île montagneuse couverte d'un manteau de forêts. On aperçoit une éolienne sur un promontoire rocheux. Elle est célèbre pour ses fêtes de la pleine lune qui attirent chaque mois les jeunes du monde entier.  Lorsque nous arrivons à Thong Sala, port situé à l'ouest, nous changeons de bateau: celui-la est plus petit mais plus confortable: nous nous installons dans la cabine du pont pour engloutir notre pique-nique avant les deux heures de traversée supplémentaires qui nous attendent. Nous sommes écrasés par la chaleur et notre embarcation tangue sévèrement. Nous sommes soulagés quand nous atteignons Ban Mae hat mais il est  déjà 15h 30; la recherche de billets retour et d'un bungalow devront être efficaces si on veut encore profiter des eaux cristallines de l'île.

Le port est minuscule à l'échelle de Koh Tao (21 km2): imaginez un ponton branlant tout en bois qui s'étire sur 50m; nous nous demandons comment il peut supporter le flux journalier de touristes déversé par les bateaux mais nous nous y aventurons guilleret. Une nuée de rabateurs se jette sur nous: "taxi boat, taxi boat, !, nous nous frayons péniblement un chemin à travers une marée humaine et nous découvrons une ruelle étroite bordée de shops en tous genres où seuls les "motorbikes" et les piétons peuvent circuler. Le temps d'abandonner Luc (au bord de la syncope) et les enfants  dans un bar, Pascal et moi nous mettons en quête de billets retour pour le lendemain. Première difficulté: plus de places disponibles sauf le lendemain matin à 10h! Nous n'aurons pas beaucoup de temps pour savourer la beauté des lieux! De retour au bar, nous appelons des hôtels et O surprise! le resort qui était plein la veille a encore deux bungalows. Chouette ! Il faut maintenant trouver cet endroit idyllique! Le patron du bar nous offre une carte de l'île et nous explique que la plage où il se trouve est accessible par bateau ou à pied à travers la forêt par un sentier de randonnée.

Nous décidons malgré l'heure tardive de partir à pied: nous ne sommes pas déçus car la balade est magnifique: nous longeons des bords de mer splendides, nous traversons de magnifiques resorts de bois et de bambou bâtis sur des rochers et arrivons 35 mn plus tard dans une petite crique en demi-lune, la plage de Sai Si Chuan ; c'est là que nichent d'adorables cabanes  en bois, toutes dotées d'une terrasse et d'un hamac avec vue sur l'océan. Ils se confondent avec le paysage. C'est le retour à la nature. Dommage que le ciel soit couvert, nous ne pouvons admirer le coucher du soleil.

 

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Nous obtenons 2 bungalows, certes rustiques mais fonctionnels et surtout  équipés delits avec moustiquaires. Cela séduit Noé et Salomé. Nous passons un moment exceptionnel dans ce bout du monde sauvage; nous dînons à la mode thaïe, assis ou accroupis sur des coussins colorés autour d'une table basse carrée. Nous admirons les paysages qui nous entourent, la nuit nous enveloppe rapidement et nous nous endormons bercés par le roulis des vagues. Bien sûr, nous rêvons quelque peu de scorpions, scolopendres et serpents.... Dès l'aube, nous goûtons à la fraîcheur de l'eau et les enfants découvrent les poissons colorés matinaux et les crabes qui courent sur les rochers. Après un petit-déjeuner copieux riche en fruits, nous quittons ce paradis.

Le retour en bateau est cauchemardesque car la mer est houleuse. Salomé, Luc, Noé, Alban et Tristan choisissent de s'installer sur le pont pour respirer le grand air; dans la cale, Pascal et moi vivons cette épreuve stoïquement mais avec sueurs froides; autour de nous, ça vomit, ça pleure.... C'est quand la terre ferme ?  L'arrivée à Nathon n'a jamais été aussi attendue. Pascal est vacciné, il restera sur son île ad aeternam.

L'aventure épique est finie.             

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16 août 2012

Le paradis de Charly Coco ou Koh Tan

Nous croyions être éloignés de la civilisation tout là-bas dans notre île, or nous avons atteint aujourd'hui 14 août un vrai bout du monde paradisiaque: les îles de Koh Tan ( 25 habitants) et Koh Mat Sum (déserte).

Comment y accède-t-on? C'est déjà tout un poème. A Thon Krut, petit village du sud de Samui, se trouve un minuscule port de fortune où attendent des bateaux éfilés d'un autre temps: " les longues queues". Sous un toit de tôle, leurs capitaines se prélassent en sirotant une chang (une bière locale).

Nous avons le privilège, grâce aux Fritschmann, d'être attendus et  invités par un Robinson poète du XXIème siècle, Charly Coco alias Jean Charles Courcot. C'est sur cette modeste jetée que nous faisons sa connaissance et nous sommes vite conquis par sa spontanéité toute méditérranéenne et son rire généreux. Il nous colle à chacun un volumineux paquet ( carton de rhum, sacs de glace, babioles et paréos...) et nous entraîne jusqu'à un longue queue où nous attend un capitaine efflanqué. Nous chargeons et embarquons. L'île de Koh Tan est face à nous, celle de Koh Mat Sum légèrement à gauche.

Après  20 mn de traversée bruyante sur une mer calme nous arrivons aux abords de Koh Tan au-dessus d'un massif coralien: première expérience de snorkeling (exploration en surface avec masque et tuba de la faune et de la flore sous-marine) pour tout le monde. Le temps de nous familiariser avec le matériel et l'enthousiasme nous gagne face à ce spectacle inhabituel et fascinant. En compagnie de Pascal, je me contente de barboter dans une eau merveilleusement fraîche en jetant timidement des regards vers ces fonds habités. Noé qui peine à maîtriser l'utilisation d'un tuba ne veut plus partir. Alban, Salomé  et Tristan s'extasient devant des oursins géants, des poissons rayés, des coraux rose orangé. Corinne et Luc serpentent au-dessus des coraux comme des poissons dans l'eau.  Bien sûr, Charly nous guide et nous met en confiance. C'est un moment magique!

Il est midi; nous accostons sur Koh Tan, dans une baie peu profonde cerclée de sable fin. Le paysage est idyllique. Sommes-nous sur l'île d'Ulysse ou de Robinson? Cocotiers, arbustes fleuris dont j'ignore les noms, plantes vivaces colonisent les bords de cette plage sauvage. En retrait, se cache un petit chemin ombragé qui nous conduit jusqu'au paradis terrestre: un restaurant, un bar à ciel ouvert, Charly's boutique et des bungallows rustiques au milieu d'une prairie douce et verdoyante protégée par les cocotiers.

Nous sommes sous le charme.... Charly nous sert un punch maison que nous sirotons face à une mer bleu turquoise, Salomé se balance sur l'escarpolette de la plage, Noé a trouvé un hamac au ras du sol. Carpe diem. Nous savourons ce moment de pur bonheur.

Soupe aux poissons, soupe au curry vert et lait de coco, beignets de crevettes et de légumes, beignets d'ananas au miel composent notre déjeuner. On se régale de ces mets simples et parfumés. Charly nous parle de son amour pour l'île et nous présente Misak, le "gouverneur de l'île". Ce moment de simplicité et de convivialité nous émeut.

Il est l'heure de quitter ce lieu enchanteur : nous mettons le cap sur Koh Mat Sum toujours en compagnie de Charly. Le longue queue nous débarque sur une nouvelle plage déserte et sauvage dans un lagon abrité. Charly nous conduit jusqu'à son lieu de méditation, sa chapelle rafraîchissante à une extrémité de la plage. Couchés dans cette eau bienfaisante, le temps n'existe plus. C'est le capitaine du bateau qui nous hèle et nous ramène à la réalité: il est l'heure de regagner Samui avant la nuit surtout si nous voulons faire le tour de Koh Mat Sum.

C'est reparti: nous partons éblouis et ne savons pas encore que le retour sera mouillé et frissonnant. L'autre versant de l'île consiste en falaises abruptes; sur le retour les vagues se font plus musclées, nous sommes ballottés et copieusement arrosés jusqu'à destination. Seul Noé, enveloppé dans sa serviette et blotti contre Charly assis à la proue est épargné. Salomé et moi, frissonnantes, accueillons avec soulagement notre amarrage au port de Thon Krut. 

Nous nous installons dans un bar accueillant pour nous sécher et nous remettre de nos émotions. Nous prenons congé de Charly qui après nous avoir fait goûter son paradis nous ramène aux rivages de notre quotidien.

Merci à lui, merci encore et encore à Alban, Corinne et Pascal.

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16 août 2012

Cadavre exquis au wat Khunaram

Oui, je sais.... nous avons pris du retard.   Emportés par le tourbillon d'un quotidien aux multiples surprises.

Et les plages d'accès à l'ordi sont quelque peu réduites car les candidats accros sont nombreux. Bref, le fil reprend.

Samedi 11 août: visite du Wat ( comprenez temple) Khunaram de Lamaï, haut lieu de pélerinage connu pour son moine momifié. Sachez que pour gravir les marches de tout édifice sacré, il est nécessaire de se déchausser.

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Le sanctuaire est composé: -  d'un temple très coloré auquel on accède par un escalier en triangle bordé de rampes en forme de dragons à écailles vertes et dorées. 

                                          - d'un sanctuaire ouvert consacré au corps du moine Luan Phaw Daeng exposé dans une caisse de verre dans une posture méditative.

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                                                - d'une boutique, d'une cantine ouverte et de bâtiments d'habitations réservés aux moines et aux écoliers.

Le spectacle est plutôt insolite et déconcertant. On ne peut que s'interrroger sur les formes colorées et extravagantes de la religon bouddhiste. Nous sommes impressionnés par ce cadavre décharné digne et hiératique doté de lunettes de soleil qui nous interdisent de contempler en face le secret de l'au delà. Pourtant la mort est ainsi mise en spectacle comme une réalité quotidienne palpable. Les thaïs cherchent-ils ainsi à mieux vivre leur condition de mortels?

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Quoiqu'il en soit, un moine qui veille sur la momie nous propose un bracelet tissé protecteur à chacun : nous prenons place en face de lui et il récite une courte prière avant de le fermer avec 3 noeuds. Nous déambulons heureux et détendus puis nous reprenons un song kheow pour découvrir encore un lieu idyllique, la plage du Baobab: imaginez de gros rochers gris polis éparpillés sur une plage de sable extra-fin elle-même bordée de cocotiers et de frangipaniers aux fleurs jaunes et blanches. Nous dégustons un coconut shake frais entre deux baignades.

Et pour finir, l'histoire de ce moine est intéressante à raconter. La voici:

Vers la fin de sa vie, un riche habitant de Samui fit voeu de pauvreté et devint moine. La légende veut qu'il prédit lui même la date exacte de sa mort, en demandant que son corps soit alors placé dans un cercueil transparent. L'homme mourut à la date annoncée en 1973, à l'âge de 79 ans, et sa dernière volonté fut respectée. Or, depuis 1973, sa dépouille refuse de se décomposer.: les bouddhistes y voient la preuve que la méditation permet de dépasser les lois de la nature. (encadré du Guide Vert)

 

10 août 2012

Koh Samui côté jungle

Le temps file.... nous n'avons pas encore vu une seule goutte de pluie sur l'île. Nous sommes toujours impressionnés par la chaleur omniprésente 24H/24. A  8h du mat,il fait déjà 28°. Mais nous nous sommes acclimatés. Nous nous baladons de 10h à 12h, piquons une tête dans l'océan et arrivons essoufflés et assoiffés à demeure. Après une sieste incontournable, nous retournons nous baigner de 5h à 7h. 

Jeudi 9 août: journée d'excursion à l'intérieur des terres: un grand moment!

Nous prenons un taxi qui nous conduit à Huan Tanong, petit village de la jungle situé à proximité de deux cascades.Lorsque nous arrivons sur le site, nous constatons qu'il est envahi par une foule de touristes mais la majesté des lieux nous permet rapidement d'en faire abstraction. Un petit chemin ombragé nous amène au pied d'une vertigineuse chute d' environ 70 m. A cette période, le débit est assez faible et l'eau ruisselle sans grande force le long de la paroi. Devant nous, un vaste bassin naturel  nous invite à la baignade: nous n'y résistons pas. Enfin de l'eau fraîche! Noé ne peut s'empêcher d'escalader les rochers glissants, Alban, Tristan, Salomé, Corinne, Luc et moi  savourons notre bain de fraîcheur. La jungle nous entoure, le ciel est bleu au-dessus des cimes...Nous sommes prêts pour affronter la seconde aventure de la journée: une balade à dos d'éléphants! une attraction pour touristes , nous en sommes conscients mais la rencontre avec les éléphants d'Asie et leurs cornacs nous  paraît une expérience indispensable à vivre.

Noé et Salomé nourrissent un jeune éléphant friand de bananes: avec sa trompe il saisit chaque banane, d'une manoeuvre rapide, il enlève et jette la peau à terre pour  ne garder en bouche que le fruit.

L'heure du trekking est proche. Nous patientons dans un abri en surplomb: les éléphants arrivent à la queue leu leu et nous  entrons 2/ 2 dans une nacelle fixée sur leurs dos. Je ne suis pas rassurée mais le sourire de notre cornac finit par me mettre en  confiance. Je suis avec Corinne sur le dos de Jumbo, un jeune mâle de 25 ans doté d'impressionnantes défenses. Les éléphants ont une démarche chaloupée, nous sommes ballotés dans tous les sens d'autant plus que ces grands seigneurs gourmands happent branches de cocotiers, pommes et poires que nous leur offrons.

Inutile de préciser que tout le monde est ravi! Les cornacs nous prennent en photos sous toutes les coutures. C'est un grand moment d'émotion.

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6 août 2012

Cha cha c'est à dire doucement, tout doucement

Après 6 jours de présence sur l'ïle, ça y est, nous avons intégré le rythme koh samien: pas d'affolement, pas d'activités éprouvantes entre 11H et 17h.

Qu'à cela ne tienne, nous alternons promenades au marché, au temple de Lamai et à la plage. 

Dimanche soir, nous avons découvert le marché nocturne de Lamai: une succession d'étals innombrables d'où s'échappent des effluves sucrées salées. Nous écarquillons les yeux devant les brochettes de seiches, de calamars, les beignets de crevettes, les sauterelles et les larves grillées, le riz gluant sucré à la mangue, les brochettes de pommes de terre panées, les crabes mouchetés, les épis de mais grillés, les rouleaux de printemps; chacun choisit son plat et nous nous installons sur la plage pour déguster ces spécialités exotiques. Noé ne veut pas partager ces deux crabes ! Nous goûtons à tout, mais qu'il est difficile d'échanger des commentaires tant la musique locale est assourdissante.

Nous nous promettons d'y retourner dimanche prochain pour explorer d'autres saveurs.

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4 août 2012

Sawat die kha/ Sawat die krap Bonjour

Quelques impressions des 3 premiers jours.

Les sourires sont à la hauteur des températures.

Nous nous habituons doucement à la chaleur et à partir de 16h 30 nous goûtons la fraîcheur toute relative  de l'Océan indien sur une plage de sable et de cocotiers. 

Nous sommes conquis par les mets parfumés des petits restaurants thaïs. Hier soir, Corinne et Luc nous ont cuisiné des beignets de crevettes et de poulet que nous avons dégustés avec une bouteille de rosé provencal. Miam! 

Mais ce que petits et grands préfèrent ce sont les jus de fruits frais frappés en apéro: spécialement celui à la noix de coco.

Aujourd'hui 4 août, petite excursion en "song kheo", sorte de bus local ouvert à tous vents vers Bo Phut où trône la statue dorée de Big Boudha; elle est haute de 12 mètres et on y accède par un escalier escarpé. Là haut, nous découvrons un espace sacré composé d'un portique carré dans lequel sont suspendues des cloches de toutes tailles. Munis d'un bâton, nous faisons résonner les cloches en formulant des voeux.... Les sons s'envolent vers la mer.

De retour au pied du podium, nous faisons une offrande de fleurs et d'encens et un mong offre un bracelet porte-bonheur à Noé.

Déjeuner à l'ombre au bord d'une mer turquoise puis nous repartons vers LamaÏ, notre lieu de villégiature. Les enfants réclament la plage et on les comprend: le soleil est écrasant, il fait 34°. 

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